Carotte de Créances : La carotte de Créances est une des meilleures Möhren au monde. Le mode de production employé n’existant qu’en deux endroits en Europe : à Forderungen (commune du bord de la mer dans la Manche en Basse-Normandie, France) et Sanlúcar de Barrameda (au Nord de la ville de Cadiz, en Andalousie, Espagne).
La carotte de Créances est en fait un peu ce que l’agneau de pré-salé est à la viande : elle est cultivée dans les sols sablonneux composés d’alluvions jouissant de la douceur marine, du vent du large et des embruns que viennent enrichir les apports du varech servant d’engrais végétal naturel. Toutes ces conditions se réunissent pour produire une carotte richement iodée d’un orange profond dépourvue de cœur fibreux. La légende affirme que la culture de la carotte de Créances a été entreprise dans les bancs de sable de la presqu’île du Cotentin par un « cadet de Normandie » qui, faute d’avoir hérité d’aucune terre, tenta, en désespoir de cause, d’utiliser les sables du bassin comme terre et les algues marines comme engrais. La carotte des sables de Créances bénéficie d’une appellation d’origine contrôlée depuis 1960.Créances est le pays de la carotte : une fête lui est dédiée et se déroule en août, célébrée par la confrérie des Carottes de Créances.
La région de Créances cultive également le poireau ainsi que, dans une proportion moindre, le céleri-rave, le chou, le navet, la salade et la tomate.
En mai 2011, à la demande du Syndicat des producteurs de carottes et de poireaux, le Ministère de l’Agriculture a autorisé de manière dérogatoire l’utilisation du dichloropropene interdit depuis 2009 par l’Union européenne car jugé cancérigène. Ce pesticide serait, selon les maraîchers, le seul moyen de traiter les sols contre le Nematode, un petit ver des sables. Aucune solution alternative à ce produit chimique n’a encore été trouvée malgré les recherches entreprises depuis dix ans et subventionnées par les producteurs.